Budapest 19
Je lisais l'autre jour une interview de notre artiste dans le journal Notre Temps. Entre deux élucubrations sur la météo il évoquait notamment ses hobbits. Et à la question "Que faites-vous dans la vie?", il répondait "Je dénonce". Et bon sang c'que c'est vrai !
Comment ne pas voir en effet dans cette oeuvre un violent pamphlet contre tout ce qui s'affiche sur nos murs ? Pubs pour le grand capitalisme, affiches politiques, petites annonces en tout genre, Jean Passédémeilleurs... Tout ceci n'a qu'un but, augmenter le temps de cerveau disponible pour mieux distiller de la propagande ça et là.
Alors, quand on a la reflexion courte, on peut se dire qu'on est petit, que ce tag se retourne contre lui-même. N'est-il pas en effet affiché lui aussi sur le mur ?
C'est oublié que le mot utilisé n'est pas anodin : comme il n'existe pas dans la langue hôte, il invite à la réflexion le tout à chacun, le quidam, le passant qui passe. Il dénonce, donc.